Reductio ad Welfarium ?

welfariste

Dans la grande famille des lois régissant internet, il existe ce qu’on commence à appeler la « loi Skarka ». Selon son principe, il n’existe aucun propos suffisamment indéfendable pour qu’une personne n’apparaisse à un moment dans la discussion… pour le défendre.

Ça vous dit quelque chose ? Dans le mouvement de défense des animaux, l’annonce d’une bonne nouvelle est généralement suivie d’un commentaire cinglant de la part de l’un(e) ou l’autre militant(e) :

Ex. 1 – Telle chanteuse se met au végétalisme et sensibilise du même coup ses millions de fans.
→ « C’est nul, elle porte de la fourrure. »

Ex. 2 – Tel pays interdit les cirques avec animaux sauvages.
→ « C’est spéciste, les animaux domestiques sont toujours autorisés. »

Ex. 3 – Tel supermarché arrête de vendre des œufs de poules en cages.
→ « C’est welfariste, les poules meurent quand même. »

Même schéma dans les discussions interpersonnelles : deux véganes que tout rassemble philosophiquement peuvent en venir aux pires insultes après une simple divergence stratégique. C’est pas absurde, quand on y pense ?

Ah, et ça marche aussi pour les associations. Il semblerait qu’il y ait une loi spécifique en vigueur : « Plus une organisation obtient des résultats pour les animaux, plus la probabilité que des militants la critiquent s’approche de 100%. » Ben oui, elle n’a pas encore obtenu la libération animale, c’est donc une asso welfariste qui veut juste agrandir les cages.

J’appelle ça la Reductio ad Welfarium, ça vous convient ?

6 réflexions sur “Reductio ad Welfarium ?

  1. Excellent 😀 Je viens de poster ça sur mon FB après avoir diffusé l’info sur l’interdiction probable du broyage des poussins 😀 L’argument reductio ad welfarium est arrivé en quelques minutes 😀

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  2. Bah.. Et le welfarisme est tout de même pas en avant vers la libération animale, non ? ‘fin, on ne peut pas changer le monde entier du tout au tout en une seule fois…

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