J’ai rencontré des véganes du futur. Et je les aime beaucoup.
Mais c’est quoi au juste, un(e) végane du futur ?
C’est une personne qui a pris la décision encore extrêmement marginale de ne plus consommer de produits issus de l’utilisation d’animaux, mais qui ne ressent pas le besoin de militer activement pour que ses contemporains en fassent de même. En bref, elle fait ses courses comme on va voter : par conviction mais sans épanchement.
C’est assez remarquable : si le végétarisme est une habitude de consommation finalement assez intégrée dans nos sociétés (toutes proportions gardées), le véganisme requiert encore une forte implication personnelle, suscite beaucoup d’interrogations, et est souvent perçu comme une déclaration d’identité.
Il est donc intéressant de voir des personnes franchir naturellement le cap d’un véganisme non militant. Voilà pourquoi elles nous viennent du futur : elles vivent déjà dans une société où la norme est de ne pas utiliser les animaux pour la nourriture, l’habillement, la recherche ou l’amusement.
Si vous voyez cet article comme une critique envers ces personnes, détrompez-vous. C’est tout l’inverse. En plus de nous permettre d’imaginer ce à quoi pourrait ressembler l’avenir de la question animale, elles jouent selon moi un rôle d’exemple indispensable dans le présent. Elles montrent aux omnivores qu’on peut être un(e) végane épanoui(e) sans pour autant devenir obligatoirement un(e) activiste de la cause animale. C’est salutaire, tant il me semble clair que la majorité des gens peuvent être rebutés à l’idée de devoir incarner le cliché du végane virulent et revendicateur.
Alors si vous aussi vous rencontrez des véganes du futur, remerciez-les d’être venus nous annoncer la bonne nouvelle !
Il est rassurant aussi de lire ici que toute personne refusant d’être prosélyte peut aussi avoir accès à une reconnaissance de son existence ! Merci !!!
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Je suis assez persuadée que l’exemple est une forme d’activisme 🙂
(je crois qu’une partie de moi vient du futur !)
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« Citoyens, Paris ne veut pas régner, mais il veut être libre ; il n’ambitionne pas d’autre dictature que celle de l’exemple ; il ne prétend ni imposer ni abdiquer sa volonté ; il ne se soucie pas plus de lancer des décrets que de subir des plébiscites ; il démontre le mouvement en marchant lui-même, et il prépare la liberté des autres en fondant la sienne. Il ne pousse personne violemment dans les voies de la République ; il se contente d’y entrer le premier. »
Comité Central de la Commune de Paris (in Lissagaray, Histoire de la Commune)
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J’espère que le véganisme a plus d’avenir que la Commune de Paris !
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A noter quand même, qu’il y a une marge entre « militer positivement et de façon relax » et être un « végane virulent et revendicateur »… Je trouve qu’il est impossible, quasiment, d’être végane sans militer au moins un peu d’une manière ou d’une autre. C’est quelque chose qui nous dépasse. On est devenu végane par sentiment d’injustice et empathie, et ce sentiment est « titillé » en permanence dans une société spéciste. Disons qu’en tout cas, c’est bien qu’on trouve de tout parmi les véganes : des militants actifs et passifs.
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Pour moi, ça peut aussi renforcer l’idée d’un véganisme « choix personnel ».
Il me semble que s’affirmer « végane non militant » peut faire plus de tort aux animaux qu’être simplement zoophage. Ce n’est pas la même chose que de se dire végane (rien que ça, c’est déjà militant) mais peu investi.
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